Forrest_BiggestBeard_endAu même titre que plusieurs coureurs amateurs, j’ai le sentiment d’être un imposteur. Mais peut-être pas exactement pour les mêmes raisons.

J’ai lancé ce blogue en septembre dernier, un peu sur un coup de tête, dès le lendemain de mon premier marathon. Ça faisait plusieurs années que je n’avais pas éprouvé le besoin de mettre en mots une expérience aussi marquante. Je devais concevoir une plate-forme pour la partager, si imparfaite soit-elle.

(Parenthèse ici. J’améliorerai mon site sous peu, promis! D’ici là, vous pouvez cliquer sur les trois lignes horizontales à droite pour avoir accès à du contenu additionnel. Depuis quelques jours, j’ai aussi une adresse plus facile à retenir. Ça progresse lentement, mais sûrement! Fin de la parenthèse.)

J’ai créé une page Facebook en parallèle, question d’y relayer mes billets de blogue et d’y ajouter des publications liées à la course à pied. Rares sont mes amis Facebook qui en mangent autant que moi, alors autant leur éviter l’indigestion!

Au début, des amis se sont abonnés à ma page Facebook (ceux qui aiment la course, ceux qui apprécient ma façon d’écrire et peut-être quelques-uns qui étaient tout simplement trop polis pour refuser). Des amis de mes amis ont suivi. Après trois mois, 125 personnes avaient un peu l’impression de courir avec moi. C’était déjà très bien. Puis, j’ai publié mon billet Des pas en 2015, des souhaits pour 2016, le 31 décembre dernier. Et ça a fait BOUM!

De 125 à…

J’ai maintenant l’impression d’être un peu comme Forrest Gump. Vous vous souvenez, quand il se met à courir, seul et sans autre idée en tête que d’avaler des kilomètres? Les gens, de plus en plus nombreux, suivent son exemple et courent derrière lui.

Aujourd’hui, comme Forrest Gump, je me retourne. Vous êtes désormais plus de 1000 personnes à me suivre sur ma page Facebook. J’en ai le souffle coupé! Mais, à la différence de Forrest, je n’arrêterai pas!

En une dizaine de jours, mon texte a été lu par plus de 4000 personnes. Sur Facebook, il a été partagé plus de 400 fois. Même Cours toujours a invité ses fans à lire mon blogue en disant que je suis un « coureur et blogueur inspirant »! Euh, on parle bien de moi, là?

Mon sentiment d’être un imposteur, il est là.

Des gens m’écrivent maintenant pour me demander des conseils de nutrition, d’habillement. Je leur réponds au mieux de mes connaissances, même si je suis loin d’être un expert.

D’autres me font part de leur vécu, de ce qui les a poussés à courir. Des histoires inspirantes qui m’inspireront sûrement des prochains billets. Plusieurs me disent aussi que mes écrits les motivent à mettre un pied devant l’autre. C’est motivant de savoir qu’on motive!

Pourtant, je ne suis qu’un coureur ordinaire qui manie les mots pour raconter ses hauts et ses bas de sportif du dimanche (et du lundi, et du mardi, et… Ok, pas mal tous les jours de la semaine, je vous l’accorde).

Je n’ai jamais remporté une course de ma vie. J’accumule les médailles, mais de participation seulement. Ce n’est pas à cause de mes exploits sportifs que vous me lisez.

Je ne suis pas quelqu’un de connu non plus. Pas une personnalité publique. J’ai bien été journaliste pendant une douzaine d’années dans un quotidien régional. Mais cette ancienne pseudo notoriété ne m’a aidé en rien à vous motiver à courir avec moi, si ce n’est que d’avoir affiné ma plume au fil des ans.

Je ne fais pas partie d’un club de coureurs. Ce n’est pas l’envie qui manque, mais bien le temps. Je ne suis pas un coach de course non plus. Mais vous êtes tout de même là. Plus d’un millier. C’est phénoménal! D’autant plus que je ne compte sur aucun média pour diffuser mes écrits, si ce n’est sur les médias sociaux.

Donner au suivant

Les coureurs sont nombreux à hésiter longuement avant de se qualifier comme tels. Quand on a besoin de marcher quelques fois pour franchir cinq kilomètres en 53 minutes, est-on un « coureur ». Je réponds oui. Mais c’est facile quand ce n’est pas de nous dont il est question!

J’ai beau avoir couru un marathon, j’ai encore de la difficulté à me qualifier ouvertement de marathonien. Je me dis que ça fait pompeux un peu, parce que je n’en ai encore couru qu’un seul. Je préfère le titre de coureur.

Athlète? Je laisse ça à Pat Godin et à Joan Roch, des ultramarathoniens qui m’inspirent et me motivent au plus haut point. Des coureurs exceptionnels que j’ai déjà regardés (et enviés) notamment à Cours toujours, cette émission de MAtv qui vous invite maintenant à lire mes propres écrits « inspirants »…

Morale de cette histoire: tout le monde peut être inspirant à sa façon. Aimez la course. Parlez-en autour de vous. Donnez-vous à fond. Vous n’avez aucune idée de l’effet positif que ça pourra avoir sur ceux qui vous entourent. Donnez au suivant, et en courant s.v.p.!